Chenonceau est l’un des plus célèbres et des plus beaux châteaux de la Loire. Il a été construit et décoré par des femmes : il a été construit en 1513 par Catherine Brissonet, une noble locale. Catherine Brisonet, une noble locale, décorée par Diane Poitiers, favorite du roi Henri II, prolongée par Catherine de Médicis, reine de France, sauvée de la ruine par Louise Dupin pendant la Révolution française. En raison de l’importance de l’attention et du mécénat féminins, ce château a été surnommé le « château des femmes ».

Le château est aujourd’hui une propriété privée de la famille Meunier, mais il est ouvert aux touristes. C’est la propriété privée la plus visitée de France.

Il est inscrit sur la liste des monuments historiques de France.

Comment se rendre au Château de Chenonceau

  • En voiture, prendre l’A10 (direction Blois ou Amboise) ;
  • Depuis Paris, prendre le train de la gare Montparnasse à Saint-Pierre-des-Corps (Tours) puis le train pour Chenonceau (trajet 1,5 à 2 heures, billets à partir de 22 €).
  • L’aéroport le plus proche se trouve à Paris.

Histoire de la construction du Château de Chenonceau

Le premier château construit à Chenonceau remonte au XIIIe siècle et appartenait alors à la famille Marc. La fonction principale du château était de contrôler le passage de la rivière Cher. La rivière était utilisée pour transporter du bois, des matériaux de construction, du sel, du vin et des céréales. Pendant la guerre de Cent Ans, les Marches se sont rangées du côté des Anglais, si bien que les troupes du roi de France ont fait des ravages dans leurs possessions et que le château a été incendié et rasé. Les Marches ont ensuite reçu l’autorisation du roi français Charles VII de reconstruire le château, qui a été construit sur le nouveau site. Seule la tour sud-ouest, connue sous le nom de Tour des Marques, est la seule partie du château qui a été préservée à ce jour. Un moulin a été construit derrière le château, sur la rive de la rivière Scheer.

De graves difficultés financières ont contraint les Marks à vendre leurs biens à Thomas Boyer, un éminent financier et fonctionnaire de l’époque. Thomas Boyer et son épouse Catherine Brisonet entreprennent de réorganiser leurs biens : le vieux château est démoli, l’ancienne plate-forme du château reste, mais ne devient que l’emplacement d’une esplanade menant au nouveau bâtiment du château. Le nouveau château est construit sur le site de l’ancien moulin. Les travaux durent de 1513 à 1521 principalement sous la direction de Katherine.

Après la mort de Thomas Boyer, ses machinations financières sont révélées. Le roi François Ier impose de lourdes amendes à ses héritiers, qui sont contraints de rembourser la dette à Chenonceau. Le château devient ainsi propriété royale.

Cependant, François Ier ne s’intéresse pas à Chenonceau : pas de transformations, de réparations, de décorations. Il s’intéresse davantage à d’autres châteaux tels que Chambord, Fontainebleau et Villiers-Cotré. En 1547, François Ier meurt, et trois mois seulement après sa mort, le jeune roi Henri II offre Chenonceau à sa maîtresse Diane de Poitiers.

Diane Poitiers a planté un jardin sur la rive droite du Cher, qui porte désormais son nom. Elle charge l’architecte Philibert Delorme, alors en vogue, de construire un pont reliant le château à la rive gauche, afin d’y créer également des jardins.

Après la mort absurde du roi Henri II lors d’un tournoi de joute, sa veuve Catherine de Médicis obligea Diane Poitiers à donner le château à l’usage royal. En contrepartie, elle reçoit le château de Chaumont-en-Loire, situé entre Blois et Amboise.

Catherine de Médicis entreprend de décorer sa résidence sur les bords du Cher. De nouveaux jardins et une fontaine sont créés. L’architecte royal Jean Boulant ajoute un bâtiment de trois étages au château. Certaines parties du château ont ainsi été modifiées par l’ajout de nouvelles fenêtres. Sur le Pont De Diane, deux galeries sont construites l’une sur l’autre, créant ainsi les salles de réception les plus uniques au monde.

En 1589, le château est entré en possession de Louisa de Lorraine, veuve d’Henri III (fils de Catherine de Médicis). Louisa ne se remet pas de la mort de son mari et fait du château un lieu de deuil. Elle porte du blanc, la couleur du deuil royal, et est surnommée « la reine blanche ». Mais le noir domine le château. Chenonceau est couvert de motifs lugubres. Dans sa chambre du troisième étage, Louise drape les murs de noir, les éléments de décor sont des larmes et des os. Cette décoration lugubre reste dans le château pendant un siècle.

Catherine de Médicis a laissé à ses héritiers d’énormes dettes. Ses créanciers ont été contraints de s’adresser au tribunal, qui les a obligés à payer les dettes. Chenonceau a donc été mis en vente. Et sur la scène de la lutte pour le château se trouve un sous-fifre du roi Henri IV, Gabriella d’Estrees. Elle réussit à conclure une série d’accords par lesquels Louisa de Lorraine léguait le château à sa nièce, Françoise de Lorraine, qui, à son tour, était mariée à César de Vendôme, le fils illégitime d’Henri IV et de Gabriella d’Estrees. Après la mort de Louise en 1601, le château devient la propriété du couple, mais il était en fait la résidence de la mère de Françoise, Marie de Luxembourg. Marie a passé plusieurs années au château et s’est occupée de ses réparations et de son ameublement. En même temps, suivant la volonté de Louise de Lorraine, elle devait construire un couvent de capucins. Pendant la construction du couvent, douze religieuses de cet ordre ont résidé à Chenonceau.

A la mort de Marie de Luxembourg, le château revient à son gendre César de Vendôme. En 1650, une visite à Chenonceau a été effectuée par Louis-Louis de France. Louis XIV a visité Chenonceau.

En 1733, Chenonceau est vendu par les princes du sang royal au financier Claude Dupin. Claude et sa femme ont apporté de nombreux changements à leur nouvelle propriété et y ont investi beaucoup d’argent. Sous leur direction, le château, qui avait été délabré pendant près d’un siècle, a retrouvé sa gloire d’antan. Pendant la révolution, les descendants des Dupens durent s’opposer aux nouvelles autorités qui, sous prétexte que le château avait été une propriété royale, voulaient le confisquer au profit de l’État.

En 1840, la première liste des monuments historiques de France est établie et Chenonceau y figure avec les châteaux de Chaumont, Blois, Chambord, Amboise, Borgard et Chinon.

La famille Meunier, dont les descendants possèdent aujourd’hui Chenonceau, a acheté le château aux enchères publiques en 1913. Heinrich Meunier était un important industriel.

Près du château

La grande avenue qui mène au château est plantée de platanes sur près d’un kilomètre. A droite de l’avenue se trouve une ferme du 17ème siècle, à droite un labyrinthe et des cariatides. Une paire de sphinx du XVIIIe siècle se trouve à l’approche du château.

Dans la cour avant se trouve un bâtiment en forme de dôme et un musée de cire. À gauche se trouve la chancellerie, construite au XVIe siècle et menant au jardin de Diane.

La galerie du bâtiment en forme de dôme est consacrée à l’hôpital militaire qui s’y trouvait pendant la Première Guerre mondiale.

La ferme du 16ème siècle. – est un complexe composé des écuries de Caterina de’ Medici, du jardin potager et de l’atelier des fleuristes où, aujourd’hui encore, des fleuristes travaillent pour décorer le château. Le potager fait pousser de nombreux types de légumes et d’autres plantes, notamment des roses. À l’intérieur de la ferme se trouve une galerie de carrosses du 18e et du 19e siècle.

En face du jardin vert se trouve une serre où l’on cultivait autrefois des oranges et des citrons. C’est maintenant un salon de thé et un restaurant.

Les jardins de Chenonceau

Il y a deux jardins principaux à Chenonceau : le jardin Diane Poitiers et le jardin Catherine de la Médicis. Les Jardins de Diane commencent derrière la chancellerie. Il y a une fontaine en leur centre. Les jardins sont protégés des débordements de la rivière par une série de terrasses en terre avec des points panoramiques donnant sur les pelouses fleuries et le château.

Les jardins de Katherine s’articulent autour d’un étang central et sont situés en face de l’aile ouest du château.

Les jardins, qui sont renouvelés chaque printemps et chaque été, accueillent 130 000 plantes pour la décoration florale.

Le Green Garden est un jardin conçu par Lord Seymour en 1825 pour la comtesse Vale de Villeneuve qui souhaitait avoir un parc à l’anglaise. Ce jardin se trouve au nord des jardins de Catherine. Il s’agit d’un espace planté d’arbres divers : platanes, cèdres bleus, sapins d’Espagne, châtaigniers, séquoias, noisetiers, chênes, etc.

Le labyrinthe a été créé dans le style italien par Catherine de Médicis et il est composé de 2000 ifs. Au centre se trouve un pavillon surmonté d’une statue de Vénus.

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